Treize années à la cour de Russie

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13705159_1567575843547486_502400235_n « Je pénétrai avec une émotion intense dans la chambre qui peut-être (j’avais encore un doute) avait été le lieu de leur mort. L’aspect en était sinistre au-delà de toute expression […] Les parois et le plancher portaient de nombreuses traces de balles et de coups de baïonnette. On comprenait à première vue qu’un crime odieux avait été commis là et que plusieurs personnes y avaient trouvé la mort. Mais qui ? Combien ? »

Auteur : Pierre Gilliard

Année : 1922

Editeur : Payot

Nombre de pages : 313

Histoire : « Arrivé en Russie en pleine révolution de 1905 et reparti en pleine guerre civile, le Suisse Pierre Gilliard (1879-1962) vécut dans l’intimité de Nicolas II, de son épouse Alexandra, de leurs quatre filles et de leur fils hémophile, dont il devint officiellement le précepteur en 1913. Tout en déplorant les erreurs de l’autocratie et l’influence de Raspoutine, il redoutait que la chute du tsarisme ne précipite le pays dans une sanglante anarchie. La tourmente de l’histoire resserra ses liens avec les Romanov : après avoir partagé volontairement leur captivité, il fut séparé d’eux moins d’un mois avant leur exécution. »

000JAimant l’Histoire, je me suis longtemps intéressée à la vie et au destin tragique des Romanov, la dernière famille impériale de Russie. Dès que j’ai pu, j’ai donc acheté ce livre. D’origine suisse, le précepteur Pierre Gilliard gagna la confiance des derniers Romanov et partagea leur quotidien pendant 13 ans, de 1905 à 1918, jusqu’à l’assassinat de ces derniers. A travers ce livre sous forme de témoignage, Pierre Gilliard dépeint sa vie au quotidien de la famille impériale, ses relations avec eux, leur entourage, les événements politiques de l’époque, leur captivité, ses propres ressentis. 

Un des points que j’ai aimé particulièrement est lorsqu’il dresse le portrait de chaque enfant Romanov. Je vais être brève, nous découvrons Olga : pleine de charme et d’intelligence. Tatiana : la plus jolie et volontaire. Maria : douce et pleine de sagesse. Anastasia : espiègle et rayonnante, et enfin le tsarévitch Alexis : l’héritier qui fut tant attendu, mais atteint d’hémophilie. C’est d’ailleurs sur lui que la plupart des angoisses de la famille se tournent. L’enfant, alors seul garçon de la fratrie, voit son destin de futur tsar entravé. En effet, à cause de sa maladie, la moindre petite chute ou égratignure lui provoque des hémorragies internes et de fortes fièvres, suivies par des douleurs insoutenables, et il doit parfois rester des mois alité. L’enfant requiert alors une vigilance constante et est surprotégé par sa famille. Les passages où Gilliard décrit l’agonie d’Alexis lors de ses crises sont assez difficiles à lire, et on ne peut qu’éprouver de l’empathie pour lui. Nous découvrons les inquiétudes du couple impérial et la culpabilité de la tsarine d’avoir transmis cette maladie à son fils. Gilliard révèle également que le couple impérial faisait tout pour cacher la maladie de leur fils au peuple. Désespérés, ils vont faire appel aux services de Grigori Raspoutine, que Gilliard ne verra pas d’un très bon oeil. 

Malgré les difficultés auxquelles ils font face, nous constatons que la famille impériale est incroyablement soudée. Nicolas et Alexandra sont des parents aimants et forment un couple solide, et leurs cinq enfants sont très complices. Nous découvrons également leur simplicité malgré leur sang royal : Nicolas et Alexis refusent que l’on s’agenouille devant eux, Alexandra et ses filles rendent visite et s’occupent des soldats blessés de la Première Guerre Mondiale, et elles font don de leur travail en broderie. La famille tend également à vivre assez isolée et à suivre un protocole simple.

Puis il y a le moment fatidique où la famille impériale est arrêtée, lors de la révolution russe en 1917. Refusant de les abandonner, Pierre Gilliard va les accompagner dans leur captivité à Tsarkoie Selo, puis à Tobolk, avant d’être séparés de force à Ekaterinbourg. Gilliard va faire un récit détaillé de leur captivité qui fut longue et pénible. Et lorsqu’il apprendra plus tard le sort qui fut réservé au couple impérial, et particulièrement aux enfants, il en restera profondément bouleversé. Pierre Gilliard nous fait part de son indignation face à ce complot contre la famille impériale, qui fut assassinée de sang froid et sans aucune forme de procès. 

Le seul point négatif que j’ai trouvé c’est lorsque Gilliard s’attarde sur les événements politiques du pays, il faut vraiment avoir le coeur à suivre, mais hormis cela ce livre est un témoignage passionnant et émouvant. On s’attache à cette famille dont le destin tragique a mit fin à toute une dynastie. Et quoi de mieux qu’une personne ayant partager l’intimité du dernier Tsar et de sa famille pour nous raconter en détails cette période complexe ?Capture d’écran (205)20190126_180002

Le faiseur de rêves

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13705159_1567575843547486_502400235_n« Sa voix se brisa et elle sentit un noeud se former dans sa gorge. Soudain, elle eut l’impression d’avoir la tête remplie de larmes au point d’exploser si elle n’en versait pas quelques-unes. » 

Auteur : Laini Taylor

Année : 2018

Editeur : Lumen

Nombre de pages : 664

Histoire : « Il est une ville, au centre du désert, où nul n’a le droit de se rendre sous peine de mort. De ses entrailles sortaient autrefois d’interminables caravanes chargées de trésors mais, depuis deux cents ans, la cité est coupée du reste du monde… Pire encore, un soir d’hiver, le nom de ce lieu de légende s’évanouit en un clin d’œil de la mémoire de tous – Lazlo Lestrange, orphelin de cinq ans à peine, ne fait pas exception à la règle. Frappé au cœur, le petit garçon restera irrémédiablement fasciné par cette énigme. 

Quinze ans plus tard, il travaille dans la plus grande bibliothèque du monde, à Zosma, en rêvant de fabuleuses découvertes quand, de la Cité oubliée, émerge tout à coup une curieuse expédition venue recruter les meilleurs scientifiques du continent. Pourquoi diable s’obstiner à réunir ces esprits éminents ? Mystère… Et pourquoi Lazlo voit-il donc ses songes se peupler de visions étranges – à commencer par une déesse à la peau bleue pourtant assassinée, des années plus tôt, par les habitants de la ville interdite ? Qui est-elle vraiment ? Comment le jeune homme, qui ignore tout de sa légende, peut-il bien la voir en rêve ? »

000JEncore un livre que j’ai lu parce que j’ai été influencée par la vague du moment. Je voyais ce livre partout, j’ai donc voulu me faire mon propre avis.

Lazlo est un jeune orphelin devenu bibliothécaire, c’est un rêveur qui passe ses journées le nez plongé dans ses livres. Depuis plusieurs années, il est fasciné par une cité oubliée, et cela devient une véritable obsession pour lui. Mais un jour, justement, une délégation de cette cité prétendument oubliée, nommée Désolation, débarque afin de trouver celui qui saura délivrer leur cité d’un mal.

L’univers est à la fois riche et complexe, la plume de l’auteure est belle et elle pousse beaucoup dans les détails.

Mais j’ai eu du mal. Beaucoup de mal. Surtout au début, j’avais l’impression que l’histoire n’avançait pas, c’était assez long. Je me disais : « mais est-ce qu’il va enfin se passer quelque chose ?? ». J’en avais un peu marre de voir Lazlo dans cette bibliothèque à ne rien faire d’autre que d’étudier la cité oubliée. (d’ailleurs son prénom me perturbe un peu, ça me fait penser au dessin animé « Camp Lazlo »). En bref, l’intrigue mettait du temps à se mettre en place.

Même le périple de Lazlo jusqu’à la cité oubliée fut long et ennuyeux pour moi. De plus il n’y a pas mal de personnages qui l’accompagnent et à part deux-trois j’ai même pas retenu les autres. En revanche j’ai bien aimé le fait que les points de vue s’alternent. Car nous suivons aussi la vie de la progéniture des dieux dont la jeune Sarai en fait partie.

J’ai bien aimé les passages avec Sarai car je trouvais que son point de vue était plus intéressant. J’ai aimé découvrir sa vie à la citadelle, son passé, son don et ceux qu’elle côtoie. 

Le personnage de Lazlo est appréciable, malgré sa naïveté (chose que je déteste brrrr), c’est un personnage très sympathique, curieux et attachant. J’ai bien aimé Sarai également, c’est un personnage intéressant avec un don particulier. J’ai aimé la façon dont ces deux personnages se rencontrent, mais bien sûr on va retrouver le cliché d’une histoire d’amour, bah oui fallait s’y attendre. J’ai du mal quand les personnages se connaissent depuis 2 minutes et hop ça y est c’est l’amour fou. Au début c’était bien beau mais à force les scènes ensemble devenaient longues et traînaient pas mal, à la fin j’en avais marre.

Pour rester dans les personnages, j’ai bien aimé Minya aussi. Ceux qui ont lu le livre vous allez vous dire que je suis folle, mais l’idée d’une gamine au mental d’adulte, vengeresse, ayant un don aussi morbide, je trouve ça super bien amené et ça change des autres personnages. Vraiment je la trouve très intéressante.

L’un des problèmes de ce livre est que certains passages sont assez répétitifs, vous ne pouvez pas imaginer la force mentale dont j’ai du faire preuve pour ne pas en sauter certains, car à force c’était louuuurd. Et ce rythme lent, mais par pitié…  Il n’y a vraiment que vers la fin que le rythme s’accélère et que les événements vont se succéder au point de enfin devenir intéressants, et il y a même quelques révélations ! 

J’avoue que la fin m’a donné envie de connaître la suite, mais j’ai peur de retrouver ce rythme lent et répétitif. J’espère que ça ne sera pas le cas, mais pour l’instant j’hésite vraiment à continuer. En tout cas ce premier tome me laisse mitigée, les gens en faisaient tellement des caisses avec ce livre que je m’attendais à autre chose, et c’est le risque de chaque livre « à la mode ». Je ne dis pas non plus que ce livre est nul, juste que je n’ai pas été plus touchée que ça. Peut-être que j’accrocherais plus avec le prochain tome, mais d’ici là on verra.large (3).png012

Dernier tome de la saga Quatre filles et un jean : « Pour Toujours »

 

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13705159_1567575843547486_502400235_n « L’amitié résiste mal au temps. Ce n’est pas une révélation. Ma mère m’a dit un jour qu’une bonne famille, c’était celle qu’on quittait facilement, parce que c’est le but des enfants: partir vivre leur vie. Je me suis souvent demandé si c’était pareil pour l’amitié. Car entre nous, ce n’est pas ça du tout. Nous ne savons pas nous quitter. Et je suis encore pire que les autres. Je reste plantée là, à me cacher les yeux pour ne pas voir les autres qui s’en vont, en attendant qu’on soit de nouveau réunies. »

Auteur : Ann Brashares

Année : 2012

Editeur : Gallimard Jeunesse

Nombre de pages : 502

Histoire : « Tibby, Lena, Carmen et Bridget ont grandi. La vie les a éloignées. Et, au-delà de leur carrière et de leurs amours, chacune sait combien la proximité de leur amitié leur manque. Mais quand Tibby envoie aux trois autres des billets d’avion pour des retrouvailles en Grèce, aucune d’elles ne se doute à quel point leur vie en sera à jamais bouleversée… »

000JLes livres Quatre filles et un jean ont bercé le début de mon adolescence, dont celle de ma grande soeur qui les lisait avant moi. Pour ceux qui ont suivi les aventures de ces quatre amies d’enfance inséparables liées par un jean, ce tout dernier tome clôt leurs aventures une bonne fois pour toute.

Je récapitule pour ceux qui arrivent après la guerreQuatre filles et un jean raconte l’histoire de quatre amies d’enfance fusionnelles, Lena, Bridget, Tibby et Carmen. Chaque fille a une personnalité, un physique et un vécu différent. Dans le premier tome, les quatre filles, alors lycéennes, vont passé leur tout premier été loin des unes des autres.  Lena s’en va chez ses grands-parents en Grèce, Bridget part à Bahia pour un stage de foot, Carmen va chez son père en Caroline du Sud, et Tibby reste dans leur ville pour un job. Un jean « magique » va devenir leur lien durant cet été. Pendant ces deux longs mois, il voyagera de fille en fille et il sera le témoin des aventures qu’elles vivront chacune de leur côté. Un été qui ne sera plus si insouciant pour ces quatre amies et qui bouleversera leur vie. Le jean sera ensuite partagé entre les filles à chaque nouvel été.

Pour commencer, ce tome ultime est bien plus mature, car nos héroïnes atteignent la trentaine, mais aussi car la plupart ont changé niveau caractère. Ne vous attendez pas à trouver quelque chose de doux et bon enfant comme dans les tomes précédents, ce ne sera pas le cas.

Dix ans ont passé depuis le quatrième été où le jean magique fut perdu, et les filles ont toutes suivi un chemin différent. Lena est devenue professeure d’art et se remémore sans cesse son amour de jeunesse Kostos, Carmen est devenue une actrice et est fiancée à un boloss qui lui dicte sa vie, Bridget est toujours avec Eric et n’arrive pas à se stabiliser, Tibby s’est exilée en Australie avec Brian pour monter une entreprise de jeu vidéo et donne très peu de nouvelles.

Mais un jour justement, Lena, Carmen et Bridget reçoivent chacune un billet d’avion de Tibby qui veut toutes les réunir à Santorin en Grèce, dans la maison des grands-parents de Lena, pour qu’elles puissent se retrouver après tout ce temps. Mais lorsque les filles se réunissent en Grèce, Tibby manque à l’appel. La joie des retrouvailles laisse alors place à une bouffée d’angoisse et la vie des filles va être bouleversée à jamais. 

Comme je vous l’ai dit, ne vous attendez pas à trouver quelque chose de pétillant comme dans les précédents tomes. Je me suis sentie un peu bizarre pendant ma lecture, je sentais bien que quelque chose s’était brisé. Nous n’étions plus à l’époque où les filles étaient de jeunes lycéennes, pleines de vie, et aux liens indestructibles. Les années d’adolescence se sont envolées, et rien ne sera plus jamais comme avant. Sans le jean magique pour les unir, les filles se sont littéralement éloignées des unes et des autres. Où est passé cette amitié si exceptionnelle ? Lorsque j’ai vu ça, j’ai ressenti un petit malaise. Je trouvais ça tellement triste.

Quand Carmen, Bridget et Lena reçoivent l’invitation de Tibby, on se dit qu’il y a une chance que les filles se retrouvent enfin. Mais cela a un prix : aucune ne se doutent des épreuves qu’elles vont devoir traverser. Leur amitié enfouie va devoir refaire surface pour s’entraider et faire face aux événements

Ce dernier tome clôt définitivement l’histoire des filles de septembre, et ça me fait toujours un petit pincement au coeur. Ce dernier tome n’est pas mon préféré, mais cette saga m’a accompagnée pendant des années et a une place assez spéciale dans ma vie de bibliophile.

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, Quatre filles et un jean ne raconte pas une histoire banale et cliché d’adolescentes, c’est beaucoup plus profond que ça. Durant toute la saga, Ann Brashares aborde des thèmes difficiles comme le suicide, la mort, le deuil, la maladie, le divorce, les liens familiaux… Dès le Premier Eté, les filles vont connaître des événements assez tragiques malgré leur jeune âge. Mais tout cela va leur permettre de les faire grandir et de prouver à quel point leur lien est plus fort que tout. L’écriture d’Ann Brashares est à la fois simple et pleine d’émotion.

Si vous n’avez pas commencé cette saga je vous la conseille fortement. Même adulte, je suis sûre qu’elle peut plaire et parler à beaucoup. 3217370007_1_2_KUHvKNKD3217370007_1_2_KUHvKNKD

Coup de ❤ Octobre 2O18 : L’insaisissable logique de ma vie.

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13705159_1567575843547486_502400235_n « Les mots existent qu’en théorie. Et un jour, on tombe nez à nez avec un mot pour de vrai. Et alors, ce mot devient une personne que l’on connait. Ce mot devient une personne que l’on déteste. Et on emporte ce mot avec soi, où qu’on aille. Et on ne peut pas faire comme s’il n’existait pas. »

Auteur : Benjamin Alire Saenz

Année : 2018

Editeur : Pocket Jeunesse

Nombre de pages : 506

Histoire : « Sal mène une vie paisible et sans histoires, dans une famille moitié mexicaine, moitié américaine. Mais tout bascule le jour de sa rentrée en terminale. Pour défendre l’honneur de son père adoptif, il sort les poings et frappe. Surprise, colère, satisfaction, culpabilité se bousculent dans la tête du jeune homme. »

000JDécidément, je pense que Saenz va devenir un de mes auteurs préférés. Après avoir adoré son précédent livre « Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers« , il revient avec cette petite pépite qui fait parti de mes coup de coeur du mois d’octobre.

L’histoire tourne autour de Salvator, surnommé Sal ou Sally, ainsi que ses proches : Vincente, son père adoptif et homosexuel qui l’a pris sous son aile après la mort de sa mère et en l’absence de son géniteur, et avec qui Salvator a une relation privilégiée. Sa meilleure amie Sam, une jeune fille au fort caractère et au franc-parler, mais dont la mère semble se soucier peu d’elle. Et puis Fito, un ami de Sal qui a une vie familiale des plus compliquées.

Jusqu’à lors, Sal était quelqu’un de calme et pacifique, mais le jour où il se met à frapper un type après que celui-ci ait insulté son père, quelque chose change en lui. Il commence à voir le monde d’une autre façon. A cela s’ajoute plusieurs événements tragiques : Salvator apprend que le cancer de sa grand-mère « Mima », dont il est très proche, est revenu. Par la suite, un événement bouleversant va également survenir dans la vie de Sam et Fido, mais je n’en dis pas plus pour ne pas spoiler. 

En plus de la peur de perdre sa grand mère qu’il aime tant, et le fait qu’il ne se reconnaisse pas suite à cette violence soudaine qui va se manifester plusieurs fois et dont il n’arrive pas à se contrôler, Sal va commencer à se poser des questions sur ses parents dont il ne sait rien. Il va même venir à se demander si cette violence soudaine n’est pas héritée de son vrai père, et cela va beaucoup le perturber. 

Sal va aussi s’interroger sur son passé, sur lui-même, il va également se remémorer ses doux souvenirs avec sa grand-mère qui est une vieille femme très attachante. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé les passages où il était avec sa Mima. C’était selon moi les plus touchants et Mima m’a rappelé ma propre grand-mère. Au cours de l’histoire, Salvator va devoir traverser des épreuves, il va devoir consoler et être consolé, découvrir une vérité qu’il redoute, et également être confronté à un changement qu’il craint.

L’histoire en elle-même n’est pas très originale, mais je trouve qu’elle traite très bien le passage à l’âge adulte, les liens familiaux, l’amour, la maladie, le deuil, l’amitié. Toutes ces choses vont faire grandir nos protagonistes et nous faire ressentir une bonne grosse dose d’émotions, surtout lorsque l’on se reconnait dans certains passages. L’amitié qui lie Salvator, Sam et Fido est extraordinaire, et la relation entre Sal et son père adoptif est magnifique. « C’est l’amour qui tisse les liens familiaux, pas le sang », cette citation de Guillaume Musso s’applique parfaitement à Sal et Vincente.  

Sal est un personnage touchant, je me suis tellement reconnue en lui, notamment en ce qui concerne le passage à l’âge adulte et le deuil. 

Saenz a une très belle écriture, poétique et pleine d’émotions. Comme je l’ai dis, l’histoire n’est pas très originale mais on peut y tirer de nombreuses leçons. Vous pouvez prendre un sujet banal, à partir du moment où il est bien traité, cela peut être une belle surprise. Et ça a été le cas pour moi.Capture d’écran (205)20190126_180002

La saga coup de ❤️ 2016 : « Miss Peregrine & les enfants particuliers. »

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13705159_1567575843547486_502400235_n« Je venais juste de me résigner à vivre une vie ordinaire, quand des événements extraordinaires se sont produits. »

Auteur : Ransom Riggs

Année : 2012 (1er tome), 2014 (2ème tome), 2016 (3ème tome)

Editeur : Bayard Jeunesse

Histoire : « Jacob Portman, 16 ans, écoute depuis son enfance les récits fabuleux de son grand-père. Ce dernier, un juif polonais, a passé un partie de sa vie sur une minuscule île du pays de Galles, où ses parents l’avaient envoyé pour le protéger de la menace nazie. Le jeune Abe Portman y a été recueilli par Miss Peregrine Faucon, la directrice d’un orphelinat pour enfants « particuliers ». Selon ses dires, Abe y côtoyait une ribambelle d’enfants doués de capacités surnaturelles, censées les protéger des « Monstres ».
Un soir, Jacob trouve son grand-père mortellement blessé par une créature qui s’enfuit sous ses yeux. Bouleversé, Jacob part en quête de vérité sur l’île si chère à son grand-père. En découvrant le pensionnat en ruines, il n’a plus aucun doute : les enfants particuliers ont réellement existé. Mais étaient-ils dangereux ? Pourquoi vivaient-ils ainsi reclus, cachés de tous ? Et s’ils étaient toujours en vie, aussi étrange que cela paraisse. »

000JJe vais vous parler d’une saga que j’ai lu il y a quelques temps maintenant. Celle de Miss Peregrine et les enfants particuliers de Ransom Riggs.

J’avais remarqué ces livres par la beauté de leur couverture, car en effet j’adore les vieilles photos vintage voire même parfois un peu « glauques ». J’ai donc lu le résumé et feuilleter les pages pour voir que les livres contenaient d’autres photos de ce style, et ça a été le coup de foudre avant de lire l’histoire. Je vais tenté de vous la résumer et de vous donner mon avis, tout en essayant de rester brève mais claire.

Nous suivons donc l’histoire de Jacob, un jeune garçon de 16 ans qui a passé son enfance bercé par les histoires de son grand-père Abe, ce dernier lui parlait de son enfance dans un orphelinat en compagnie d’enfants dôtés de pouvoirs surnaturels, obligés de se cacher pour échapper à des monstres : les Estres et les Sépulcreux. La vie de Jacob bascule le jour où son grand-père se fait assassiner sous ses yeux par l’un de ces montres, et après quelques séances chez le psy où ses parents l’obligent à consulter, il parvient à les convaincre de l’emmener sur l’île galloise où se trouve le fameux orphelinat, dans l’espoir de percer le mystère autour des enfants particuliers.

Une fois sur l’île, il découvre assez vite l’existence de l’orphelinat ainsi que les enfants particuliers. Ces derniers sont toujours vivants et ont gardé leur apparence d’enfants malgré les années passées, ceci grâce à une Boucle Temporelle dans laquelle ils vivent sous la protection de Miss Peregrine Faucon. Jacob rencontre ainsi tous les enfants particuliers qui possèdent chacun une capacité exceptionnelle :

  • Emma, qui a eu une romance avec Abe dans sa jeunesse et avec qui Jacob aura une relation à son tour, peut faire apparaître du feu de ses mains.
  • Olive, a le pouvoir de léviter et se doit de porter de lourdes chaussures spéciales pour ne pas s’envoler.
  • Millard, le garçon invisible.
  • Bronwyn, une jeune fille possédant une force surhumaine.
  • Horace, sujet à des rêves prémonitoires.
  • Enoch, peut donner vie à un être inanimé.
  • Claire, petite fille possédant une bouche à l’arrière de la tête.
  • Fiona, possède la capacité de faire pousser les plantes.
  • Hugh, contient des abeilles dans son estomac qui lui obéissent au doigt et à l’oeil.

Entouré de ces enfants et de Miss Peregrine, Jacob va découvrir une seconde famille ainsi qu’une nouvelle vie. Mais l’excitation de cette merveilleuse découverte est de courte durée, car les Estres et les Sépulcreux vont réussir à pénétrer dans la boucle et c’est ainsi que les problèmes vont commencer. Miss Peregrine se fait enlever et Jacob et les enfants particuliers devront tout faire pour la sauver, car la vie de tous les enfants particuliers est en jeu.

C’est vraiment une saga exceptionnelle qui a été mon coup de coeur de l’année 2016. Je ne me suis pas ennuyée un seul instant,  l’univers est riche et l’histoire très prenante. Chaque personnage possède quelque chose d’unique, et nous voyageons à travers l’histoire, entre deux univers.  Lorsque j’ai fini le dernier livre, je suis restée sonnée, comme à chaque fois que je termine une superbe histoire et que je retourne à la réalité. Une saga que je vous conseille si vous ne l’avez pas encore lue.3217370007_1_2_KUHvKNKD20181024_131322